Par Aurore 19 mai 2021

Partage d’expérience: Le travail (vraiment) à distance

Je travaille chez Uzinakod depuis plus de trois ans maintenant. Le télétravail est arrivé rapidement dans la culture d’entreprise en 2019. À raison de deux jours par semaine, les employés avaient la possibilité de travailler de chez eux. Dans le domaine des TI, il était déjà facile de le mettre en place, car il suffisait (et suffit encore) d’un ordinateur, d’un clavier, d’une souris, d’un deuxième écran en option et le tour est joué avec le logiciel Teams pour la communication. Personnellement, je trouve que ç’a un impact direct sur la productivité et les livrables: tu as ce sentiment de prouver à l’employeur qu’il a raison de te faire confiance et que ta présence au bureau n’est pas obligatoire pour faire du bon travail.

Puis la pandémie est arrivée et a bouleversé les codes. Le télétravail n’est plus une option, mais est plutôt devenu un requis à temps plein. Chez Uzinakod, ça n’a pas été compliqué à mettre en place, si l’on évoque l’aspect matériel et les outils de communication déjà utilisés. Mais il y a bien une chose pour laquelle aucune compagnie n’était préparée: la fameuse distance sociale. Tôt ou tard, elle se fait ressentir à plus ou moins grande échelle selon les individus, et alors la gestion des émotions entre en jeu.

Uzinakod prône l’humain. L’écoute et l’empathie font partie de ses valeurs fondamentales. Après plusieurs mois à vivre seule, on m’a fortement encouragée à retrouver ma famille et mon conjoint en France. Très heureuse d’avoir gardé mon travail pendant cette période compliquée, le poids de la charge mentale, de plus en plus lourd, a eu malgré tout son effet sur le long terme.

Immigrée au Québec depuis 2013, j’ai finalement décidé de rentrer temporairement en France pour être entourée de mes proches (dans le plus grand respect des règles sanitaires, cela va sans dire). Le télétravail a montré en grande partie son impact positif sur la productivité. En est-il de même si l’on télétravaille de l’étranger? Oui et non! Je vous partage en toute transparence mon retour d’expérience en plusieurs points clés.

L’adaptation mentale

Le premier point qui me vient à l’esprit est clairement l’adaptation au niveau mental. Ayant l’habitude de rentrer dans mon pays d’origine pour des vacances depuis les huit dernières années, les deux premières semaines de travail ont représenté un certain défi. Il m’a fallu chercher la motivation et la concentration dans un environnement familial et de «détente». Mais je voulais réussir, prouver qu’on pouvait me faire confiance, que les dossiers seraient traités et livrés dans les temps tout en gardant la qualité du contenu.

Le décalage horaire et la compréhension des collaborateurs

On m’a souvent posé la question: «Comment as-tu fait avec les six heures de décalage? Travaillais-tu sur l’horaire québécois ou sur l’horaire français?» Ma réponse: un mix des deux! Mon poste implique de collaborer en équipe, avec des clients et des partenaires. Il était donc important pour moi de ne pas représenter un fardeau ou encore de trop imposer mon nouvel horaire. C’est certain qu’il y a une adaptation à faire des deux côtés, mais j’ai beaucoup de chance de travailler avec des gens compréhensifs et flexibles. J’organisais mon horaire selon les rencontres prévues: de 10h à 18h ou de 11h à 19h. Cela me permettait d’être entièrement disponible le matin pour Montréal.

La productivité renforcée

Quand on travaille sur un horaire commun, les rencontres sont planifiées à longueur de journées. On se cale des blocs d’heures pour pouvoir se concentrer et travailler sur des livrables. Le décalage horaire a largement simplifié cette tâche! Pendant que Montréal dormait, je pouvais aisément réfléchir, produire, créer et livrer rapidement des dossiers sans être «dérangée» ou attirée par des messages pop-up Teams de l’équipe. Il s’agit d’un point extrêmement positif dans mon expérience et que j’ai décidé d’appliquer du mieux que je peux depuis mon retour.

La gestion du stress et de la culpabilité

Le fait d’être en décalé par rapport aux autres affecte forcément le quotidien. Au maximum, tu souhaites que rien ne change, que l’impact d’être loin soit minime. D’abord par respect pour tes collaborateurs, puis pour ta conscience professionnelle. Mais c’est loin d’être facile. Tu imposes malgré tout un horaire, tu es loin et pas toujours disponible, tu vois les notifications et courriels passer sur ton cellulaire toute la soirée. Il a été difficile pour moi de ne pas répondre aux messages, de ne pas éprouver un sentiment de culpabilité, d’essayer du mieux possible de ne pas ralentir le travail des autres. Il a fallu apprendre à être un peu plus détachée «hors horaires de travail» et d’accepter que mes heures étaient effectuées.

Le bien-être

La raison principale d’être rentrée était d’être près des miens le temps de cette période délicate et difficile. Plus que jamais en ce moment, avoir la possibilité de profiter de moments avec ses êtres chers n’a pas de prix et cela a fortement participé à mon bien-être et mon épanouissement professionnel. Je ne pense pas avoir assez remercié les gestionnaires de m’avoir donné cette opportunité de travailler à l’étranger!

Pour conclure, tout est question d’habitude et d’adaptation. Les notions de confiance, de flexibilité et d’attitude professionnelle prennent tout leur sens dans le cas de cette expérience. Travailler n’importe où, même avec un décalage horaire conséquent est vraiment possible, dans la mesure où le domaine d’activités ou la profession le permet. Je pense sincèrement que cela va ouvrir d’autres portes pour les compagnies à l’avenir. Chez Uzinakod en tout cas, l’option est déjà offerte! Composée d’une équipe multiculturelle, d’autres collègues ont pu travailler temporairement du Brésil, de la Tunisie et de la Guadeloupe. Ce n’est que le début! 😉

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